Le jour se lève

le jour se lève image film

Les lumières de la soirée

Se sont éteintes

Les robes et les verres cassés

Brisent leur étreinte

Bientôt l’éclat de ces parures

Prendra une nouvelle tournure

Un oiseau rêve

Battant des ailes

Et comme le disait Marcel

Le jour se lève

 

Le brouillard aussi s’est levé

Comme nos yeux

L’oiseau de ses ailes a volé

D’un air heureux

C’est qu’elle revit la nature

Quand dans les villes bruissent les murs

Un café rêve

Et dans sa crème

Le brave Marcel lit lui-même

Le jour se lève

 

Les silhouettes au poing levé

Sont apparues

Elles se sont soudain dressées

Et se sont tues

Est-ce le cri du macadam

Un hommage à toutes ces âmes

Les Justes en rêvent

Et dans leurs bombes qui tombent

Marcel y entend des colombes

Le jour se lève

 

Les lumières de la journée

Sont évanouies

Les verres aussi sont brisés

Seuls dans la nuit

Bientôt le monde choisira

Quelle parure lui siéra

Le jour rêve

D’une nuit d’or

Mais elle est terne Marcel s’endort

Le jour se lève

Les polissons – Chanson drôle et dramatique

Le reconfinement, qui l’eût cru ! Voilà une chanson que j’ai écrite il y a quelques mois. Elle est un peu particulière, car j’avais des contraintes : on m’a suggéré des mots plus ou moins alambiqués (en gras dans le texte), et j’ai dû me débrouiller pour tous les utiliser dans un texte ! Bonne lecture, et prenez soin de vous.

En préambule de cette chanson
Peut-être un pt’it peu dystopique
Il y avait quatre polissons
Qui avaient chacun leur petite
 
Le premier un hurluberlu
Qui est toujours au fond d’la classe
Mais c’est le premier dans la rue
Y fait du skate - ouais c’est la classe !
Il a voulu l’impressionner
Et lui a montré ses tablettes
Mais la pt’ite lui a rit au nez
En répliquant « Franchement, t’es bête ! »
Ce mauvais sujet repenti
Est reparti la tête basse
Le lendemain la prof a dit
« Il manque quelqu’un au fond d’la classe »
 
Le deuxième, certes, est sans le sou
Mais il peint des tableaux sans mal
Il a jeté son amour fou
Dans ses pinceaux, sur une toile
Sa copine, elle, a pas compris
Quand elle a vu une demoiselle
Avec de beaux yeux verts de gris
Elle s’est envolée l’hirondelle
Cet artiste dans le soucis
Peint maintenant près du métro
Et si vous prenez la ligne 8
Vous le verrez par le hublot
 
Le troisième perche dans l’dix-septième
Tout en haut de la capitale
Sa demoiselle, c’est sûr qu’il l’aime
Comme tous ces dragueurs à deux balles
Il a cherché un beau cadeau
Ce beau parisien sans lumière
Et pour se la jouer écolo
Un beau mouton ferait l’affaire
Arrivant dans l’appartement
Le mouton noir sonne l’alarme
Elle congédie son prétendant
Sans une litote, messieurs’ dames !
 
Le quatrième est rapporteur
Et son devoir, c’est sa grammaire
Mais la politique est un leurre
Il aime autant les pissotières
Sans trop d’idées, mais romantique
Il se décide pour le poème
Mais l’amour n’est pas sémantique
Il en perdit celle qu’il aime
C’est ainsi qu’en quelques années
Il a oublié sa grammaire
Et se retrouve sur le pavé
A quémander l’argent du maire
 
En morale de cette chanson,
Nous ne mettrons pas de barrières
C’est le destin des polissons
Que d’être seul pour vouloir plaire
 

© 2020 Anlouek. Tous droits réservés.

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Une goutte d’eau

G              C              D               G
Un soleil bas flotte dans le ciel
                 C                           G
Rochers épargnés par les vents
                   C                 D                 G
Et la lumière s'éparpille pêle-mêle
 C                     D
Alors que la poussière flotte au vent
G              C              D               G
La lune s'invite sur le tableau
                   C                         G
Alors qu'au loin une goutte d'eau
C                 D      G                    C
Tombe du ciel, tombe des étoiles
                  D                  G
Et la nuit se peint telle une toile

Une rivière perdue dans le canyon
Les rochers désormais sont mouillés
Mouillée la lumière comme les feuilles d’automne
L’oiseau meurt car il voulait chanter
Une lune noire plane sur la lande
Seule une goutte d’eau peut l’éveiller
Tombe du ciel, tombe de là-haut
Et la nuit s’éclaire de flambeaux

Un océan perdu dans la misère
Un continent hors de l’eau
Et les rochers, toutes ces pierres de la guerre
Ne font des vents froids qu’un vent chaud
Un rayon de poussière rouge les éclaire
Eux qui n’ont pas bu leur dernière bière
Tombé du ciel, tombé mon bel oiseau
La colombe ne volera plus si haut

© 2020 Anlouek, pour le texte, la musique, et l’illustration. Tous droits réservés.

Sur le toit (Chanson)

Rayon d’soleil, moi sur le toit
J’écoute le feuillage qui frissonne,
Par la gouttière l’écho des voix
De tout un monde qui résonne
J’ai les yeux clos, mais le soleil,
Le chant des oiseaux m’éblouit
C’est comme l’amitié, c’est pareil
C’est comme la voix de mes amis

Qui dans la tôle résonne encore
Et fait frémir les feuilles dehors

Le jour avance, depuis le toit
Je sens la brise sur mes épaules
Un chat qui grimpe près de moi
Et depuis la gouttière il miaule
Les yeux fermés, j’vois son pelage
Le reflet du soleil qui luit
Et si devant passe un nuage
C’est de milles feux que brille la nuit

Qui pose sa lune en haut d’un arbre
Et grave son ombre dans le marbre

Lune qui scintille, les voix se taisent
Y’a plus aucun feuillage qui bruisse
Les étoiles montent, le vent s’apaise,
Et dans mes yeux soudain se glisse
Une lueur de poésie
Rimbaud et ses poches crevées
Verlaine ce bon poète maudit
Gauvain et sa casquette levée

Qui portent les mots au firmament
Comme des étoiles, finalement
Qui portent les mots, et pour toujours
Je les regarde quand tombe le jour

Anlouek, 2019. Tous droits réservés.

Le ciel violoncelle (Poésie)

Un jardin tout illuminé

Dès nos lendemains arrivés,

S’en est allé.

 

Une étendue toute de vert

Les pas perdus dans la bruyère,

Tombe par terre.

 

Un ciel au rouge couchant

Ce violoncelle larmoyant,

S’en va, tel un enfant.

 

 

Une mer toute chahutée

De son grand air a chaviré,

Et s’est noyée.

 

Un grand rocher vers l’océan

A basculé — barque d’antan,

S’est écrasé.

 

Un grand ciel au bleu d’airain

Ce violoncelle des marins,

S’en va, tel un gamin.

 

 

Un long train blanc, tous les matins

Part doucement, sur son chemin,

Sans entrain.

 

Nombre de gens, ont emprunté

Tout en courant, ces voies pressées,

Sont arrivés.

 

Un ciel violet de nuit,

Ce violoncelle de la vie,

S’en va, et c’est fini.

 

 

2018 © Anlouek – Tous droits réservés.

La journée en rimes

Quoi de mieux que les intemporels et imprévisibles vers de notre langue pour narrer un fait marquant de notre journée ? Qu’il s’agisse de fait d’actualité ou d’une émotion plus personnel, je vous propose ici ce concept, sorte de journal en vers, qui interviendra à intervalles irréguliers bien entendu… Pensez à consulter régulièrement la page pour ne pas manquer les mises à jour !

 

Le 03/02/2019 – L’énigme

Comme une chanson qui trotte dans la tête
Comme une musique, un air de fête
Pétrie de mystère et d’interrogation
On est pas près d’en faire une chanson

Le premier mot c’est un pronom
Mais pas n’importe quel prénom
C’est un prénom armé d’une plume
Et un peu empli d’amertume

Celui qui vient ensuite
C’est un verbe un peu triste
C’est un mot qui rime avec toujours
Et pourtant, quand on y est, on compte les jours

Le dernier mot : un seul prénom
Qui me réjouit, m’abîme
J’ai fait le tour du nom et de la question
Et pourtant, j’ai pas résolu l’énigme.

 

Le 18/06/2018 – Le Bac

 

Bac à sable parti,
L’enfance, elle aussi
Comme un crayon s’est cachée
Derrière une copie griffonnée.

Copie d’Bac, on prend une claque
Quand on regarde dans le bric-à-brac :
Allitération loin d’être lue,
Loin de l’arôme du sirop de la rue.

 

Le 28/05/2018 – Le photographe du ciel

 

Du ciel se dégage une poussière,
Et des gouttes. Si nombreuses,
Qu’on les croiraient heureuses
Dans la voûte sans lumière.

Loin d’un phénomène de saison,
La rosée, jusque-là toute fière,
Au son du grondement du tonnerre,
Perd d’un coup toute raison.

Puis s’abat le souffle des oiseaux.
Lourd, libre, loin de la brise
Dont le menu roseau se frise,
Il nous inspire de bien grands mots.

Vient enfin, tout fier et tout miel,
Strié de lumière : l’éclair tant attendu
Surgit, dans un crépitement tendu
De l’air; c’est le photographe du ciel.

 

2019 © Anlouek – Tous droits réservés.

Poème au clair de Lune (Poésie)

Par-delà la lucarne

Et les rideaux non tirés

Je distingue, dans le ciel que les étoiles ornent,

Un clair de Lune scintiller.

Comme il éclaire ma mansarde !

Sur mon lit, où les rayons dardent

Une lumière qui sourit,

Et me regarde d’un air gentil.

Mais soudain, il s’obscurcit

Ce lampadaire de mes nuits ;

Le seul, l’unique veilleur nocturne

Qui, quoiqu’un peu taciturne,

Demeure toujours au clair de Lune.

2018 © Anlouek – Tous droits réservés.

Pour lire d’autres poèmes de ma conception, c’est par ici !

Mélancolie ou nostalgie (Poésie)

Ne fut-elle que diversion ? Ne sera-t-elle que poison ?

Comment, d’un parfum aux couleurs semblables

A celles de la vanille ou d’une écorce d’érable

Peut-elle nous envahir à chaque nouvelle saison ?

 

D’une branche coupée elle contemple le cœur

Se nourrissant en son for intérieur

D’un espoir brisé d’où renaît cette fleur

 

Douce, lancinante et peinant encore

A germer ; telle l’ombre portée de la flore

Se dessinant au coin d’un soleil d’été

Mélancolie, ou nostalgie je l’ai nommée.

 

2017 © Anlouek – Tous droits réservés.

Pour voir d’autres poèmes, c’est par là !

Parcours d’un temps (Poésie)

Une soirée d’hiver où je frôlais la terre

Aurait pu m’apporter seulement de la lumière

D’une attentionnée étincelle de flamant

 

Cette’ soirée de printemps que je vivais gaiement

D’un espoir léger mon cœur en ballottement

Éprouvait soudain quelque abîme et, fragile,

Soupirait ; d’une lassitude faussement habile

 

En une lumière qui pourtant ne vacilla

Que d’un mot prononcé, que d’une phrase qui,

Sous un certain ton, annoncé à ce jour, vit

Mon esprit. Recouvert d’une ombre qui trembla

 

Déchirée, d’un côté, par lui qui hésita

Un ultime sursaut que ces balbutiements

Vinrent enfouir cet unique sentiment du temps.

 

2017 © Anlouek – Tous droits réservés.

Dialogues (Archive)

Curieux ce sentiment que nous décrivons là

Et moi interrogeant cet être devant moi

M’agenouillant je le questionne dans mon émoi

Ce que j’aurais pu faire s’il n’existait pas

Alors regarde cette belle étoile et écoute

Ce dialogue, ce phrasé poignant comme une joute

Va animer ton cœur que fait vibrer l’âme sœur

Noble, ce sentiment qui envoûte les seigneurs

Et les damoiseaux par la grâce de leur esprit,

Rêve florissant, charment les demoiselles aussi

Élégante cette silhouette qui porte dans le vent

L’espoir virevoltant d’une belle au bois dormant

Me levant je l’ai remercié et pour toujours

M’en allant sachant désormais ce qu’est l’amour.

Archives, c’est quoi ? [Info]

Cette rubrique est une archive globale des productions que j’ai réalisées dans un cadre scolaire, à partir de l’année 2015. Mon style d’écriture, qui a évolué depuis, est empreint d’une moindre maturité littéraire : je vous demande donc d’être indulgent quant à la critique, si objective soit-elle, de ces productions.

En vous souhaitant une bonne lecture,

L’auteur.

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