Les pâtes sucrées et leur coulis de caramel

Je vous le concède : cette recette existe déjà, et m’a été conseillée par un ami. Néanmoins, j’ai trouvé le concept fort intéressant, et c’est pourquoi je me suis permis de vous présenter ici ce qui pourrait bien être la prochaine révolution culinaire de ce siècle, j’ai nommé les pâtes sucrées marinées au caramel !

Le concept

Les pâtes sont souvent servies en plat de base de n’importe quel repas pris sur le pouce (ou sur n’importe quel autre doigt d’ailleurs), et servent souvent à n’importe quel humain doté de quelques moyens, et qui serait en grande fringale mélancolique. En contribuant à la diffusion de cette recette, qui réinvente définitivement la notion de « goût », largement galvaudée à notre époque, j’espère redonner à tout un chacun le plaisir de notre gastronomie la plus élémentaire…

La recette

Pour une personne ne sachant pas quoi faire d’autre

Il vous sera nécessaire de posséder les ustensiles suivants :

  • un appareil de cuisson (de préférence alimenté à l’électricité)
  • un récipiendaire de vos méandres culinaires (on ne sait jamais, ça peut déborder)
  • une passoire très très fine
  • quelques minutes des vivifiantes vicissitudes de votre vie
  • être mauvais en cuisine (un chef étoilé produirait des résultats ô combien désastreux)

Question ingrédients, rien de trop faramineux :

  • 100g de pâtes (non périmées de préférence)
  • 20g de sucre glace (à ne surtout pas mettre au congélateur)
  • 72cl de caramel liquéfié

Temps de préparation : 5min – Temps de cuisson : inclus dans la préparation

Etape 1 : mettre la main à la pâte

Vous avez moins d’heure devant vous pour préparer et ingérer votre mixture, alors lancez-vous : plongez votre main dans le paquet de tortellinis prévu à cette occasion, et déversez-en 100g dans votre casserole. Le tout doit bouillir dans l’eau continuellement, jusqu’au service.

Etape 2 : une peu pâteuse caramélisation

Avant un bouillonnement total qui risquerait d’anéantir vos récents efforts de décoration cuisinale, versez la solution de caramel dans vos pâtes, et mélangez ardemment. Attendez encore quelques minutes, puis égouttez avec une passoire extrêmement fine : cela permettra de laissez filtrer l’eau en perdant le moins de caramel possible, puisque celui-ci est bien plus consistant. Ceci étant fait, vous pouvez servir !

Etape 3 : attention, ce n’est pas FINI !

Une fois les pâtes imprégnées de caramel dans votre assiette, il est une chose à ne pas faire : n’ajoutez surtout pas de gruyère, de sel, ou de poivre ! En effet, ce plat ayant les attributs gustatifs du dessert, il est totalement inconvenant d’y ajouter les ingrédients précédemment nommés. Au lieu de quoi, en lieu et place du gruyère râpé [nom d’une marque que je ne cite pas ici mais qu’il vaut mieux éviter], saupoudrez l’ensemble d’un sucre glace bienvenu. Vous entrerez ainsi en concurrence avec l’autre mode culinaire de ce temps, la poudre de perlimpinpin, qui saupoudre elle aussi les plats des plus petits en amusant les plus grands.

La compote au chocolat

Attention ! Cet article relève purement du concept et est directement issu de mon imagination ! L’idée n’est donc pas forcément applicable. Il en ira de même pour chaque concept que je publierai dans cette rubrique.

Le concept

Des gâteaux, des crèmes, des boissons, des mousses,…mais jamais de compotes ! C’est pourquoi il m’est venu l’idée d’un nouveau format de dégustation du chocolat. Pour une expérience culinaire davantage marquée par la légèreté qui dusse imprégner vos papilles en cas d’une dégustation qui, je l’espère, vous sera appréciable, j’ai inventé la compote au chocolat ! Je vous propose de commencer tout de suite l’élaboration de ce dessert, qui peut aussi se révéler d’un bon conseil en cas de dépression gastronomique.

La recette

Pour 12 personnes 

Vous aurez besoin de :

  • 1kg de chocolat pâtissier
  • 250g de sucre en poudre (pour pallier à l’acidité éventuelle)
  • une eau potable pour la cuisson

Questions ustensiles, rien de bien compliqué :

  • un plan de travail (pas d’échelle particulière, faire appel si nécessaire à un dessinateur)
  • un récipient quelconque, par exemple un bol (et la coupe de cheveux qui va avec, c’est préférable)
  • de quoi chauffer la préparation
  • Internet, pour accéder à la recette que vous lisez actuellement
  • un garde-manger à basse température
  • une installation électrique de bon augure, qui ne vous fasse pas défaut au moment de réaliser la fameuse recette

Temps de préparation : 20min – Temps de cuisson : 15min

Etape 1 : Compotisation

Veillez à sortir le chocolat hors du réfrigérateur au moment des faits, afin qu’une poigne de fer ne soit pas nécessaire à le découper en menus morceaux, ce que vous ferez. Là, placez lesdits morceaux dans le bol, et mettez le tout à chauffer. Une fois le chocolat bien distillé, c’est-à-dire en compote, reportez-vous à la deuxième étape.

Etape 2 : Liquéfaction et mise en pot

Poser le contenant et le contenu, l’un dans l’autre, sur le plan de travail, puis insérez-y goulûment le sucre. Veillez à ce que celui-ci soit bien incorporé au chocolat, sans pour autant dénaturer son goût. Enfin, remettez la mixture sur le feu en y ajoutant de l’eau. Après quoi votre création devra être placée à une température inférieure à 2°C durant peu ou prou 48 heures.

Etape 3 : Dégustation

48 heures après. C’est le grand jour, vous allez absorber la compote au chocolat. L’atmosphère est solennelle dans la cuisine, un rayon de soleil absorbe les dernières particules de farine qui restent de la pâte à pizza d’hier soir. Soudain, une main extirpe du garde-manger, reconverti en garde-fou pour l’occasion à la suite des tentatives d’évasion de votre recette (pas assez sucrée, je vous avais prévenu !), la fameuse compote au chocolat. Un passage inopiné dans l’essoreuse à salade lui restitue sa texture d’antan – c’est-à-dire d’il y a 2 jours – et un claquement de mains attire immédiatement toute personne présente en ce haut lieu qu’est votre domicile. On s’attable, on se lèche les babines, et on attaque la mixture : bonne dégustation !